Se reconvertir dans le golf ? L’interview d’Anton Mahé, Golf de Saint-Cloud

Golf de Saint Cloud - Anton Mahé
Du monde des Télécoms à celui du golf, il y a un pas qu'a franchi Anton Mahé pour, comme il le dit : "apporter mes compétences, ma vision et ma pleine motivation à une industrie de loisirs en pleine réflexion".

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Bonjour Anton, qui es tu ?

Anton Mahé

Avant tout un golfeur de tout juste 50 ans passionné à la fois par le jeu et sa pratique mais aussi par son actualité et son univers. Papa d’une petite fille de 10 ans avec laquelle, j’espère pouvoir partager très longtemps des parties familiales en France et à l’étranger. J’adore particulièrement les voyages golfiques et j’ai eu la chance au travers de ma première carrière de poser le pied sur plus de 60 pays différents avec parfois quelques parties magiques sur des golfs incroyables.

D’où viens-tu professionnellement avant de te reconvertir ?

Je suis diplômé d’un 2e cycle en Droit mais j’ai surtout exercé pendant plus de vingt ans une carrière commerciale dans les Télécoms pour un opérateur Mobile, avec pendant 15 ans, des fonctions d’encadrement d’équipes allant de 7 à plus de 300 personnes. J’ai aussi eu la chance d’exercer ces fonctions sur de multiples sites et régions de France comme le Nord, le Sud-Est, l’Ouest et la région parisienne mais aussi l’Outremer pendant 4 ans sur l’Ile de la Réunion.

Pourquoi ce choix de reconversion ? Pourquoi le golf ?

Après 20 ans dans la même entreprise et même si j’ai eu la chance en définitive de changer de fonction, de périmètre ou de localisation quasiment tous les 4 ans, évitant ainsi toute éventuelle lassitude, j’ai souvent eu à l’esprit comme leitmotiv l’idée du “Et quoi après ?“. Ensuite, il faut avouer que le rachat de l’entreprise dans laquelle j’évoluais à l’époque m’a aussi éclairé et aidé dans ma prise de décision quant à mon départ. Aidé par un cabinet d’outplacement sur Paris puis Marseille, j’ai eu la chance de me poser enfin et de réfléchir à mon finalement “Et quoi après ?“. Très vite, le golf est apparu comme une évidence. Pourquoi ne pas apporter mes compétences, mes connaissances, ma vision et ma pleine motivation à une industrie de loisirs en pleine réflexion et me permettre d’évoluer ainsi dans un univers de passion.

Le marché de l’emploi dans ce secteur est-il en bonne santé ?

Le marché me semble difficile comme dans beaucoup de domaines malheureusement aujourd’hui. J’ai pourtant le sentiment que nous sommes à l’aube d’un renouvellement et que de nouvelles opportunités se créent chaque jour. J’ai sans doute eu beaucoup de chance car finalement à l’issue de ma formation (Master en Gestion des équipements golfiques auprès de l’AIMG à Montpellier), j’ai effectué mon stage de fin d’études auprès de Denis Fabre (actuel Directeur du Golf de Saint-Cloud et Président de l’ADGF). Je suis alors resté en CDI depuis septembre 2018 comme Assistant de Direction.

Présente-nous justement les grandes caractéristiques de cette formation à l’AIMG que tu as suivie

Selon moi il s’agit d’une excellente formation de remise à niveau sur les essentiels de la gestion, du management, des langues mais aussi une solide formation aux environnements spécifiques du golf comme le greenkeeping ou encore l’arbitrage. C’est surtout un formidable support de mise en relation avec les professionnels de la filière de par la qualité des intervenants : directeurs de golf en poste, dirigeants de chaines de golf, consultants golfiques étrangers, professeurs de l’université de Montpellier. Mais aussi par l’expérience acquise depuis plus de 30 ans par les dirigeants de cette Académie : messieurs Jean Beauvillain et Marc Bousige. Et j’y ajouterai le réseau constitué des promos précédentes dont le nombre de personnes aujourd’hui en poste ne fait que croitre.

Tu nous disais avoir débuté au golf de Saint Cloud au travers d’un stage, était ce facile à trouver ?

En réalité tout au long de la formation qui dure 11 mois (7 mois de cours et 4 mois de stage), nous recevons de nombreuses propositions de stages, libre à chaque étudiant de se positionner selon ses aspirations (golf commercial, privé ou associatif) ou ses contraintes (lieu, mobilité ou missions proposées). Pour ma part, ma rencontre avec Denis Fabre a été déterminante lors de son intervention à l’Académie et a scellé le début de notre collaboration.

Quelles sont aujourd’hui tes missions au quotidien ?

Au sein de l’Association du Golf de Saint-Cloud, j’ai véritablement de multiples responsabilités notamment sur les fonctions RH, Finances et Management d’équipe. La taille de mes équipes est proche de 20 personnes : me sont directement rattachés les caddy masters, les starters et commissaires de parcours, les personnels de vestiaires ainsi que tout récemment les personnels de notre espace forme et bien-être. En dehors de ses responsabilités techniques, mon rôle – et notre rôle à toutes et tous – étant de nous assurer du bon fonctionnement de nos services et de faire en sorte d’apporter à chaque instant à l’ensemble de nos membres une expérience golfique bien sûr mais aussi une expérience résolument incomparable en terme de satisfaction générale.

Le métier correspond il a tes attentes ou à l’idée que tu t’en faisais pendant ta formation ? 

Anton Mahé - Golf de Saint Cloud

Je souhaitais diriger une structure golfique mais lorsque l’on connait la taille moyenne et le budget moyen d’un golf en France, je peux aisément dire que le challenge à relever ici au Golf de Saint-Cloud est incomparable et me correspond parfaitement. Nous sommes tous systématiquement à la recherche de l’excellence golfique et au-delà.

Quelles parties du métier as-tu découvert ?

Je dirai l’attitude, le comportement à adopter au sein d’un golf privé associatif mais, selon moi, cela fait partie ou non de l’éducation de chacun. Le savoir-faire est éminemment clé dans un métier mais le savoir être est déterminant dans ce type de structure. On ressent très vite si l’on est fait ou pas pour ce type d’organisation. Pour ma part j’y suis très attaché et fait que je me régale au quotidien.

Quelles sont les qualités requises pour être un bon directeur de golf ?

Un bon directeur est, selon moi, un véritable chef d’orchestre. Il ne prétend pas jouer de tous les instruments mais il sait les mettre en fonction tous ensemble afin de créer la bonne harmonie. Au-delà de cette image à laquelle je crois, il doit être doté de qualités humaines fortes (goût du contact, aisance relationnelle, empathie), très forte disponibilité, passionné par le jeu et la compétition, avec un sens du service particulièrement développé. Il doit être enfin le véritable meneur de talents guidés collectivement vers l’expérience golfique incroyable que nous devons à nos membres et à nos clients si nous souhaitons que notre industrie poursuive son développement.

Pour reprendre tes mots, “Et quoi après ?”

(sourires) Même si j’y pense un peu moins, il me semble néanmoins important d’y réfléchir. Je sais que l’expérience que je suis en train d’acquérir actuellement au Golf de Saint-Cloud me sera de toutes les manières bénéfique et essentielle à la suite de ma carrière. J’aimerai être directeur d’un golf associatif prestigieux ou directeur d’un resort golfique (en France ou à l’étranger). Mais ensuite, car finalement allons au-delà, j’aimerai intégrer une structure plus proche du monde de la compétition, pourquoi pas prendre des responsabilités et participer au développement  de l’un des tours féminins ou masculins français ou européens mais aussi de la FFGolf. Pourquoi pas ? 🙂

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