Charles-Henri Bachelier : “le Mondial du Golf n’est pas une nouvelle édition du Salon du Golf”

Mondial du Golf - Vue Aérienne Site
Il est le PDG de Versicolor Sports qui en moins de 2 ans est entré de plain-pied dans le secteur du golf : rachat de Golf Magazine, création du Mondial du Golf et majoritaire dans l’actionnariat des Trophées du Golf. Interview.

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Diplômé de l’EM Lyon (école de commerce), Charles-Henri Bachelier est un entrepreneur de 39 ans, “banquier d’affaires repenti” comme il se présente. Hier, spécialisé dans la restructuration financière des entreprises en difficulté, aujourd’hui il se définit comme un créateur de valeur ajoutée dans deux métiers complémentaires que sont les médias et l’événementiel. En moins de 2 ans, il a investi notamment dans le secteur du golf avec le rachat du titre de presse Golf Magazine, puis la création du Mondial du Golf et est devenu majoritaire dans l’actionnariat des Trophées du Golf.

Charles-Henri Bachelier - Versicolor - Mondial du Golf
Charles-Henri Bachelier

Pourquoi avoir décidé ce changement de vie professionnelle ? 

Je travaillais énormément et surtout philosophiquement, je ne m’y retrouvais pas car je ne créais pas de valeur, je ne développais pas, je ne construisais pas quelque chose. En 2007, j’ai donc décidé de créer le groupe Versicolor Partners et de mettre mon savoir-faire à la disposition des entreprises françaises (PME, PMI, TPE…) en transition car elles ne progressent plus ou pas assez. Nous sommes structurés autour de verticaux que sont les médias et l’événementiel dans des secteurs de passion.

Dont le golf fait partie…

Oui, j’adore le golf. Je nourris une passion pour les grands champions. En tant qu’ancien joueur de basket, j’ai toujours été un grand fan de Michael Jordan. Quand cette étoile a arrêté de briller en 1998, une autre étoile du sport est apparue avec Tiger Woods.

Golf Magazine - versicolor Sports

Un investissement qui commence donc avec Golf Magazine en 2018 ?

Golf Magazine est un titre puissant, très rentable et qui va très bien mais c’était un magazine qui avait besoin d’être ré-institutionnalisé. Nos objectifs sont simples : être présent partout, re-développer les partenariats, redonner les moyens aux équipes commerciales et refaire savoir à tout le monde, même en interne, la réalité des chiffres de ce mensuel : 189000 lecteurs par numéro, n°1 incontesté du golf en France.

“S’adresser à des passionnés en les enfermant dans un lieu intra-muros, (…) je n’y crois pas.”

Puis vous poursuivez avec le Mondial du Golf ?

En fait il y a une combinaison très intéressante entre la presse spécialisée et l’événementiel. Les annonceurs deviennent des exposants et les lecteurs, des visiteurs. 

J’ai donc racheté le Salon du Golf parce que le concept de cet événement était “abimé” par ses dernières éditions. Quand on pratique le golf, on le fait pour sortir des villes, pour échapper à la grisaille citadine et aller passer du temps dans un espace bucolique. S’adresser à des passionnés en les enfermant dans un lieu intra-muros qui ne correspond à aucun code de leur passion, je n’y crois pas.

Pourquoi le choix de Mantes la Jolie pour le Mondial du Golf ?

D’abord parce que Mantes est l’épicentre du golf en France. A moins d’une demi-heure on trouve pas moins de 20 parcours de 18 trous, dans l’Oise, le Val d’Oise, l’Eure, en Seine-Maritime et dans les Yvelines. Ensuite parce que l’Ile Aumône, une île de la Seine, est juste sublime. Ce serait même un endroit de rêve pour construire un parcours s’il y en avait eu besoin dans la région, au milieu des ponts en pierre, des péniches, des oiseaux et de la Seine.

Quel bilan en avez-vous tiré de cette 1re édition en 2019 ?

On était dans un contexte particulier lié à la déception des professionnels et des particuliers lors des éditions du salon du golf depuis 2015. Nous partions de très loin et, j’insiste sur ce point, le Mondial du Golf n’est pas une nouvelle édition du Salon du Golf. Nous proposons un concept différent, un lieu différent et une manière de travailler différente. Sachant cela, dans l’absolu, c’était une bonne première d’autant que nous avons dû faire face à des vents contraires assez forts. On a rassuré beaucoup de monde sur notre savoir-faire, sur la qualité du lieu et sur la réponse du public.

Comment s’annonce la prochaine édition (19-21 mars 2020) ?

On a enclenché un cercle vertueux qui fait que de nombreux acteurs qui ne participaient pas en 2019, se sont engagés pour cette seconde édition. Il y aura plus de stands, une amélioration des practices, ce sera un rendez-vous plus complet qui répondra aussi à une demande de créer plus d’animation dans l’événement. Par exemple, avec plusieurs professionnels et différentes marques, nous allons proposer chaque heure des démonstrations et des conférences sur le jeu, la technique, le physique… 

“Nous avons constitué un ensemble cohérent dans le golf “

Enfin, à l’automne dernier, vous investissez dans les Trophées du Golf ?

Il y a trois raisons à cet investissement. D’abord la rencontre avec Antoine Robin, son fondateur, un mec génial, avec qui je m’entends très bien. Ensuite, c’était aussi une demande de la part des professionnels dans le cadre de la première édition du Mondial du golf qui nous sollicitait sur l’organisation d’une soirée. Enfin cela permettait d’offrir aux investisseurs une solution globale pour s’adresser au marché et aux golfeurs.

D’autres acquisitions en tête ?

Clairement, non. Je n’ai pas vocation à être hégémonique dans le golf. Mon envie est de permettre aux golfeurs de rêver, d’être informés. Avec Golf Magazine, on leur donne la possibilité d’améliorer leur jeu de golf et de progresser. Dans le cadre du Mondial, c’est la possibilité de participer á la grande fête du golf et de découvrir tous les produits et nouveautés. Enfin avec les Trophées, on propose une soirée qui récompense tous ceux qui font briller le golf en France : sportifs, associatifs, clubs ou encore fabricants.

Nous avons constitué un ensemble cohérent dans le golf avec la presse spécialisée majoritaire, avec l’événement du marché B2B/B2C et la soirée de gala de ce secteur.

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